Echevin de la Mobilité

Ma réal­i­sa­tion la plus impor­tante de la lég­is­la­ture 2006–2012 fut cer­taine­ment la mise en place d’un plan de sta­tion­nement qui a été cité en exem­ple par beau­coup d’autres com­munes et dont plusieurs mesures ont été repris­es dans l’ordonnance régionale rel­a­tive à la poli­tique de sta­tion­nement. Adop­té en 2008 par le Con­seil com­mu­nal, il a per­mis de dimin­uer la pres­sion auto­mo­bile et de libér­er des places de sta­tion­nement en journée entre 10 et 15 % selon les quartiers, réduisant ain­si l’insécurité routière et la pol­lu­tion. L’option choisie de plac­er des horo­da­teurs sur tout le ter­ri­toire a ren­du le sta­tion­nement plus aisé pour les habi­tants, puisqu’ils béné­fi­ci­aient d’une carte de sta­tion­nement leur per­me­t­tant de sta­tion­ner libre­ment dans leur quarti­er et dans toutes les zones vertes. Cette carte a depuis lors été vir­tu­al­isée et est acces­si­ble à chaque habi­tant pour le prix annuel de 10 euros. Les recettes générées par ce plan, qui provi­en­nent essen­tielle­ment des rede­vances payées par des non Saint-Gillois, ont con­tribué à l’amélioration des infra­struc­tures com­mu­nales sans devoir faire appel à la tax­a­tion des habi­tants. En out­re, une trentaine d’emplois ont été créés puisqu’il a été opté pour un con­trôle par des agents com­mu­naux.

En 2018 un nou­veau plan de sta­tion­nement est entré en vigueur pour se con­former à l’ordonnance régionale. Le pre­mier plan, que j’avais mis en place en 2008, avait déjà libéré beau­coup de places de park­ing, mais depuis lors 5.000 nou­veaux habi­tants se sont instal­lés. Le nou­veau plan per­met une har­mon­i­sa­tion entre les pra­tiques des 19 com­munes et don­nera plus de facil­ités aux habi­tants puisqu’il prévoit que chaque auto­mo­biliste pour­ra se gar­er dans une zone de 150 hectares, moyen­nement la divi­sion du ter­ri­toire région­al en secteurs et en mailles. Chaque habi­tant pour­ra alors choisir 4 mailles autour de son domi­cile, dont cer­taines pour­ront se situer dans les com­munes avoisi­nantes.

Par­mi les mesures pris­es pour favoris­er la “mobil­ité douce”, de nom­breux range-vélos ont été instal­lés sur tout le ter­ri­toire com­mu­nal, qui en compte désor­mais  plus de 500, chiffre qui est en con­stante aug­men­ta­tion pour répon­dre aux nom­breuses deman­des. Avec 11 sta­tions, Saint-Gilles a été une des pre­mières com­munes où le sys­tème “Vil­lo!” a été instal­lé. Devenu util­isa­teur quo­ti­di­en de ces vélos depuis six ans, je me suis ren­du compte que je gagne un temps con­sid­érable dans mes déplace­ments dans la com­mune et aux alen­tours, ne devant plus chercher de park­ing tout en con­tribuant à la diminu­tion de la pol­lu­tion. Je réalise des économies non seule­ment sur les car­bu­rants mais aus­si par le fait de ne plus devoir fréquenter des clubs de fit­ness…

Pour ce qui con­cerne la poli­tique en faveur des trans­ports en com­mun, on peut citer mise en sens unique du tronçon de la rue Moris entre la rue d’Irlande et la chaussée de Charleroi pour faciliter le pas­sage des trams.  Pour cette ini­tia­tive, Saint-Gilles a reçu le prix d’encouragement de l’association des usagers de la STIB.

Saint-Gilles fut déjà en 2006 la com­mune avec la plus grande pro­por­tion d’abonnés du sys­tème de voitures partagées de la Région brux­el­loise. Avec l’implantation de nou­velles sta­tions de voitures partagées (10 points Cam­bio, ren­for­cé par Ubee­qo et Zen­car) cette posi­tion a été con­solidée durant l’actuelle lég­is­la­ture. Ce sys­tème per­met aux util­isa­teurs de béné­fici­er d’une voiture se trou­vant dans leur voisi­nage quand ils en ont besoin, et cela pour un prix qui est loin en dessous du coût qu’implique la pos­ses­sion d’une voiture per­son­nelle. Il per­met égale­ment de libér­er de nom­breuses places de park­ing.

La mise en zone 30 km des voiries com­mu­nales avait déjà été éten­due à 60 % durant la lég­is­la­ture 2006–2012. Tout au long de la présente lég­is­la­ture cette zone 30 a con­tin­ué son exten­sion au fur et à mesure pour attein­dre au début de l’été 2018 les 100 % des voiries com­mu­nales.

Pour faire respecter cette mesure,  de nom­breux “coussins berli­nois” ont été mis en place dans des voiries où des vitesses exces­sives ont pu être observées, ain­si que des amé­nage­ments des “oreilles de trot­toirs” sur les coins de rues et des radars affichant la vitesse.

Mon bilan en mobil­ité de la présente lég­is­la­ture con­cerne prin­ci­pale­ment les mesures pris­es pour encour­ager et sécuris­er les modes de déplace­ment alter­nat­ifs.  Afin de con­va­in­cre d’autres usagers des voiries de moins faire appel à l’automobile, le comité com­mu­nal de mobil­ité que je pré­side et qui réu­nit tous les mois la con­seil­lère mobil­ité, des représen­tants de l’administration, de la police et ponctuelle­ment des asso­ci­a­tions cyclistes, a pris une série d’initiatives facil­i­tant et sécurisant les déplace­ments à pied, à vélo et des PMR ain­si que les trans­ports publics, s’inspirant notam­ment de l’audit “Bypad” qui a été mené en 2016–2017. L’on peut citer l’aménagement de 2 km de pistes cyclables et la mise en place en 2018 d’une pre­mière rue cyclable (pri­or­ité aux cyclistes) dans le tronçon de la rue Saint-Bernard entre la rue Neufchâ­tel et la chaussée de Charleroi.

Afin d’améliorer la sécu­rité des pié­tons, des enfants, des per­son­nes à mobil­ité réduite et des util­isa­teurs les plus vul­nérables de nos voiries, main­tenant que toutes les voiries com­mu­nales sont en zone 30 km, nous pour­suiv­rons l’installation de range-vélos, de box vélo, de zones de ren­con­tre 20 km, de rues cyclables, de sta­tions de voitures partagées et de sta­tions « Vil­lo! ». Pour dimin­uer le tran­sit dans nos rues rési­den­tielles, j’invite les autorités régionales à met­tre en place une poli­tique visant à réduire l’afflux de voitures qui tra­versent notre com­mune car c’est seule­ment au niveau région­al qu’un véri­ta­ble plan de mobil­ité effi­cace peut voir le jour.