Échevinat de la propreté publique

Beau­coup d’efforts ont été déployés pour lut­ter con­tre la mal­pro­preté, qui con­stitue un prob­lème majeur dans la com­mune la plus den­sé­ment habitée du roy­aume et qui est quo­ti­di­en­nement tra­ver­sée par des dizaines de mil­liers de per­son­nes, notam­ment par la présence de la plus grande gare du pays et plusieurs quartiers com­merçants fort vis­ités. L’équipe de la pro­preté, qui comp­tait 62 mem­bres en 2006 a été forte­ment ren­for­cée car elle en compte aujourd’hui une cen­taine. Grâce à une excel­lente ges­tion des ressources humaines de la part de la respon­s­able du ser­vice, l’équipe est motivée par la lutte con­tre la mal­pro­preté à tel point que le taux d’absentéisme est qua­si­ment nul. Quand des tra­vailleurs ne sont pas présents, c’est qu’ils sont en con­gé légal ou vrai­ment malade !

C’est ain­si que depuis cette lég­is­la­ture, le nom­bre de plaintes a forte­ment dimin­ué et nous recevons de plus en plus de mar­ques d’appréciation de la part des habi­tants par rap­port à l’efficacité du ser­vice.  Chaque année plus de 2.000 tonnes d’immondices et d’encombrants aban­don­nés dans les rues sont ain­si enlevées, tou­jours immé­di­ate­ment après que leur présence ait été sig­nalée. Les 406 poubelles sont vidées quo­ti­di­en­nement, en plus des poubelles mobiles à l’occasion des braderies, fêtes de quarti­er et marchés. Les voiries com­mu­nales sont bal­ayées quo­ti­di­en­nement 7 jours sur 7. La com­mune procède gra­tu­ite­ment à l’enlèvement des encom­brants à domi­cile. Chaque année, un mil­li­er de tonnes sont récoltées auprès de 2.500 à 3.000 ménages, sur sim­ple demande télé­phonique au n° gra­tu­it 0800 97 613. Les Saint-Gillois peu­vent faire appel à ce ser­vice gra­tu­ite­ment autant de fois qu’ils le souhait­ent par an ; le ser­vice enlève jusqu’à 10 m³ par ren­dez-vous, sans que la présence de l’habitant ne soit néces­saire.

Déjà en 2008, le règle­ment de police a été mod­i­fié à mon ini­tia­tive afin d’interdire les déjec­tions canines dans les rigoles, égouts et aval­oirs d’égouts et d’obliger les pro­prié­taires de chiens à porter sur eux un sachet afin de ramass­er les déjec­tions de leur ani­mal préféré.

Depuis mars 2010, le ser­vice pro­preté par­ticipe à l’opération « rues pro­pres », par laque­lle chaque mois un quarti­er est net­toyé à fond. Comme nous avons divisé le ter­ri­toire de la com­mune en 12 quartiers, aucun recoin n’échappe au moins une fois par an à ce grand net­toy­age.

Il est clair que la lutte con­tre la mal­pro­preté ne peut pas se gag­n­er par les seules cam­pagnes de sen­si­bil­i­sa­tion mais que cela se passe aus­si par les sanc­tions. C’est ain­si qu’en 2017, 1.153 sanc­tions admin­is­tra­tives ont été infligées, notam­ment pour des dépôts clan­des­tins, des déchets sor­tis hors col­lectes, des erreurs de tri et des sacs non con­formes.

Le com­bat le plus dif­fi­cile est celui con­tre l’envahissement des tags sauvages sur les façades. Grâce à l’acquisition de nou­veau matériel, durant la présente lég­is­la­ture, une 3ème équipe anti-tag a été mise en place pour lut­ter con­tre ce fléau qui détéri­ore l’environnement. L’un des prob­lèmes qui s’est posé est que pour enlever un tag d’un immeu­ble privé, il faut l’accord du pro­prié­taire. Quand celui-ci n’habite pas dans la com­mune et ne répond pas, nous n’avons pas le droit de procéder au net­toy­age. Comme un tag en attire d’autres, cette absence d’accord rend l’exercice extrême­ment dif­fi­cile. Pour y remédi­er, le nou­veau règle­ment qui sera présen­té au Con­seil com­mu­nal en octo­bre 2018, prévoit que si le pro­prié­taire ne répond pas dans les 40 jours pour s’opposer au net­toy­age, les graf­fi­tis pour­ront être enlevés d’office. Le tra­vail du ser­vice sera ain­si facil­ité et ren­du plus effi­cace, car il per­met d’organiser le tra­vail des trois équipes anti-graf­fi­tis de manière plus rationnelle et plus méthodique. Ce ser­vice est ren­du à titre gra­tu­it, y com­pris pour le pro­duit anti-tag apposé après le net­toy­age.

Il est très dif­fi­cile de pren­dre les tagueurs en fla­grant délit, puisqu’ils sévis­sent générale­ment la nuit, très rapi­de­ment et dis­simulés der­rière capu­chons ou écharpes les ren­dant dif­fi­cile­ment iden­ti­fi­ables par des caméras. Néan­moins, des opéra­tions con­jointes avec la police, seule com­pé­tente pour arrêter les con­trevenants, sont mise en place de manière régulière.

Tous les tags sont pho­tographiés et envoyés à la Tagothèque de la Police fédérale pour regrouper et iden­ti­fi­er sur le plan région­al où les délin­quants opèrent habituelle­ment, afin de pou­voir les pren­dre en fla­grant délit. Dans ce cas, les don­nées de la Tagothèque per­me­t­tent d’infliger aux auteurs iden­ti­fiés des amendes qui cor­re­spon­dent au coût des dégra­da­tions opérées.
Un autre prob­lème dans ce volet répres­sif est le con­stat qu’il s’agit d’un phénomène itinérant, les tagueurs, qui ne sont générale­ment pas à class­er par­mi les moins nan­tis, tra­ver­sant l’Europe d’une ville à l’autre pour laiss­er leurs “sig­na­tures”, com­mu­ni­quant ain­si entre eux et se van­tant sur les réseaux soci­aux avec les pho­tos de leurs exploits.
En plus du volet d’enlèvement et du volet répres­sion, nous ren­forcerons aus­si le volet de préven­tion. Celui-ci con­siste à met­tre à dis­po­si­tion des graf­feurs des murs où ils pour­ront s’exprimer libre­ment. L’expérience dans d’autres villes a en effet démon­tré que l’ampleur du phénomène des tags sauvages s’atténue suite à cette mise à dis­po­si­tion. Cela fig­ure dans les propo­si­tions que j’ai for­mulées en vue de la prochaine lég­is­la­ture, et qui a été reprise dans le pro­gramme de la Liste du Bourgmestre.