Échevinat des affaires européennes

L’échevinat des Affaires européennes, que j’ai créé en 2000, a non seule­ment comme objec­tif de rap­procher l’Europe des citoyens par des cam­pagnes d’information, mais aus­si de faire enten­dre la voix des citoyens de manière à con­stru­ire une Europe plus trans­par­ente, plus poli­tique et plus sociale. C’est dans cette optique que j’ai mis en place dès 2002 une Com­mis­sion du dia­logue sur l’Europe (CDE), qui a mené de nom­breuses activ­ités et débats, notam­ment dans le cadre des élar­gisse­ments suc­ces­sifs de l’Union européenne et dans la mise en valeur des dif­férents pays dont de nom­breux Saint-Gillois sont ressor­tis­sants, tels que les Espag­nols, les Grecs, les Por­tu­gais, les Ital­iens, les Polon­ais, etc., dont les asso­ci­a­tions con­tribuent large­ment à la richesse mul­ti­cul­turelle de Saint-Gilles.

Le 4 févri­er 2004, dans le cadre d’une vaste cam­pagne d’explication de l’élargissement de l’Union européenne que j’ai organ­isée, nous avons pu compter sur la présence de feu Bro­nis­law Gere­mek, ancien Min­istre des Affaires étrangères polon­ais et cofon­da­teur de Sol­i­darnosc. Il a ain­si, avec Charles Pic­qué, par­ticipé à un débat sur l’élargissement et exposé sa vision de l’avenir de l’Union européenne.

Le 17 mars 2005, Le Vice-Prési­dent du Par­lement européen et actuel Min­istre français des finances Pierre Moscovi­ci est venu expos­er ses vues en rap­port avec le Traité sur la Con­sti­tu­tion européenne.

L’ancien Pre­mier Min­istre français Michel Rocard a par­ticipé à un débat le 18 décem­bre 2007 avec Charles Pic­qué sur l’avenir de l’Europe, dans la salle du Con­seil. Son exposé à été très appré­cié et la soirée a rassem­blé près de 200 per­son­nes.

Un spec­ta­cle de dans­es grec­ques a été organ­isé en col­lab­o­ra­tion avec la CDE le 24 octo­bre 2007 au Cen­tre Cul­turel Jacques Franck dans le cadre du fes­ti­val Europalia.

Le 4 mars 2008, la CDE a par­ticipé à l’organisation d’une soirée sur les gas­tronomies européennes avec l’association Caféba­bel. Près de 150 per­son­nes ont assisté à cet événe­ment sub­ven­tion­né par la Fon­da­tion Roi Bau­douin, qui a fait l’objet d’un arti­cle d’une page pleine dans Le Soir.

La CDE a répon­du à un appel à propo­si­tions de la Fon­da­tion Roi Bau­douin afin d’organiser des événe­ments per­me­t­tant de rap­procher les Brux­el­lois et les Européens qui vivent à Brux­elles, dans le cadre de leur pro­gramme Brex­pats. La CDE a pro­posé l’organisation de débats et de ren­con­tres en col­lab­o­ra­tion avec l’asbl « Europe en Pro­grès. La propo­si­tion a été accep­tée et la Fon­da­tion Roi Bau­douin a octroyé un sub­side de 5000 €. Un dépli­ant a été réal­isé pour sen­si­bilis­er la pop­u­la­tion et les Européens à par­ticiper à l’élection européenne de juin 2009 et a été dis­tribué à 25.000 exem­plaires dans toutes les boîtes aux let­tres en mars 2009. Le site inter­net com­mun de la CDE et de l’asbl Europe en Pro­grès a repris la même cam­pagne de sen­si­bil­i­sa­tion.

Un débat a eu lieu à l’Hôtel de Ville le 3 mars 2010 avec Charles Pic­qué et Cather­ine Traut­mann, ancien Maire de Stras­bourg, ancien Min­istre de la Cul­ture en France et actuelle­ment députée européenne. Le thème du débat fut “L’Europe en Cap­i­tales – Quel rôle pour les cap­i­tales de l’Europe dans la con­struc­tion d’une Union européenne proche des citoyens ?”

Le débat impor­tant suiv­ant eut lieu le 5 mars 2013 avec le Prési­dent du Par­lement européen, Mar­tin Schulz, qui, avec Charles Pic­qué devant 200 per­son­nes dans la Salle des Mariages, répon­dit à la ques­tion : “L’Union européenne a-t-elle usurpé le prix Nobel qui lui a été décerné le 12 octo­bre 2012 ?” Pour Mar­tin Schulz, les choses se présen­taient comme suit : “A l’évidence, non : qui peut nier que le proces­sus de la con­struc­tion européenne a con­tribué, depuis son lance­ment dans les années 50,

à la paix et à la réc­on­cil­i­a­tion sur le con­ti­nent, au retour de la démoc­ra­tie et au respect des droits de l’homme ? Pour­tant, ce prix Nobel n’a pas sus­cité l’enthousiasme des citoyens européens. Il a même été plutôt « mal vécu » par ceux-ci. Pourquoi ? Pour plusieurs raisons.

D’abord, parce que la crise frappe dure­ment les citoyens et que l’Union européenne ne donne pas l’impression de se don­ner les moyens de l’endiguer au béné­fice de tous. Parce qu’il en découle un réflexe de cha­cun pour soi et de remon­tée des égoïsmes : nationaux, régionaux et même privés. Les per­spec­tives budgé­taires élaborées par les chefs d’Etat et de gou­verne­ment les 7 et 8 févri­er en por­tent les stig­mates ; celles-ci se révéleront évidem­ment inca­pables de redonner de l’espoir aux citoyens. Enfin, parce que les pays européens se mon­trent de plus en plus ouverte­ment divisés sur le but final du proces­sus d’intégration entamé voici soix­ante ans. Or, le citoyen ne pour­ra jamais pleine­ment adhér­er à un pro­jet qui reste obscur.

En clair, l’Union européenne est aujourd’hui en panne parce que ses dirigeants nationaux man­quent de vision. Le Par­lement européen sera-t-il capa­ble d’être le porte-parole des citoyens pour deman­der plus d’Europe, en tout cas d’une Europe qui soit pleine­ment au ser­vice de leur intérêt et du bien com­mun ? En réal­ité, ce n’est qu’en cas de réponse affir­ma­tive que l’Union européenne com­mencera à mérit­er son prix Nobel dans l’esprit des citoyens.

En 2011, j’ai organ­isé les Journées polon­ais­es de Saint-Gilles dans le cadre de l’appel à propo­si­tions de la Fon­da­tion Roi Bau­douin visant à favoris­er les échanges entre Brux­el­lois et com­mu­nautés d’Européens vivant à Brux­elles. L’initiative s’intitula « La prési­dence polon­aise 2011 comme fac­teur inté­gra­teur de la com­mu­nauté polon­aise à Brux­elles ». Le Prési­dent Jerzy Buzek a octroya le haut patron­age du Par­lement européen (voir let­tre en annexe), ain­si que le Représen­tant Per­ma­nent de la Pologne auprès de l’Union européenne.

Le 12 octo­bre, près de 300 per­son­nes ont assisté à l’inauguration de l’exposition du pein­tre polon­ais sur­réal­iste Maksy­mil­ian Novak Zem­plin­s­ki, en présence de Charles Pic­qué, de Bea­ta Stel­mach, Vice Min­istre polon­aise des Affaires étrangères, Adam Struzik, Maréchal de la Région de Mazovie et plusieurs per­son­nal­ités du Par­lement européen, de la Com­mis­sion et de la Représen­ta­tion per­ma­nente polon­aise, à côte des nom­breux ressor­tis­sants polon­ais et des citoyens belges et de nation­al­ités divers­es. La soirée se clô­tu­ra par un superbe con­cert offert par Ola Mau­r­er et son mythique cabaret “la Cave aux Béliers” de Cra­covie, dans la Salle des Mariages, devant 200 per­son­nes.

A l’occasion du cen­te­naire du Prix Nobel de Chimie de Marie Sklodows­ka-Curie, une expo­si­tion con­sacrée à la célèbre sci­en­tifique fut organ­isée à la Mai­son du Peu­ple de Saint-Gilles, du 7 au 11 sep­tem­bre 2011. Lors du vernissage, en présence du Bourgmestre et de 150 invités, Mme Tombin­s­ka, épouse du Représen­tant per­ma­nent de la Pologne auprès de l’Union européenne qui fut à l’origine de l’initiative de cette expo­si­tion, don­na un exposé sur la vie éton­nante et l’œuvre de cette grande dame fran­co-polon­aise qui a mar­qué l’histoire de la sci­ence.

Le 13 octo­bre 2011, dans la Salle des Mariages de l’Hôtel de Ville de Saint-Gilles, une cen­taine de per­son­nes ont assisté à une soirée excep­tion­nelle de poésie présen­tée par Grazy­na Woj­cieszko, poétesse et essay­iste polon­aise. La soirée fut ani­mée par la poétesse, par Alain van Crugten, pro­fesseur hon­o­raire de Slav­is­tique à l’ULB, et par le député européen Tadeusz Zwief­ka. Cette soirée mag­ique fut ponc­tuée par des superbes inter­ven­tions musi­cales d’Adam Pruc­nal, musi­cien et com­pos­i­teur polon­ais.

Le dernier événe­ment des Journées polon­ais­es fut la ren­con­tre avec les auteurs de la bande dess­inée “Marzi”, le ven­dre­di 18 novem­bre 2011 à la Mai­son du Livre. Devant un pub­lic d’une cen­taine de per­son­nes, après un court métrage sur la petite héroïne de la BD culte, la jour­nal­iste du Soir Adri­enne Nizet, qui ani­ma la soirée, com­mença le dia­logue per­me­t­tant au pub­lic d’entrer dans le per­son­nage de la petite Marzi, qui en fait incar­ne l’enfance de Marzena Sowa dans sa Pologne natale, où elle vécut l’état de siège, la pénurie, Sol­i­darnosc et le bras de fer entre Jaruzel­s­ki et Wale­sa.

La Semaine cul­turelle grecque de Saint-Gilles, qui eut lieu du 5 au 10 févri­er 2018,  s’inscrit dans le cadre des efforts faits pour favoris­er les ren­con­tres et les échanges inter­cul­turels ; sachant qu’une cul­ture ne peut s’enrichir qu’en entrant en con­tact avec d’autres cul­tures. Au regard du nom­bre impor­tant d’habitants de Saint-Gilles d’origine grecque et la présence sur son ter­ri­toire d’un grand nom­bre d’associations grec­ques dont la Com­mu­nauté hel­lénique, il a été décidé de met­tre à l’honneur ce pays, berceau de la démoc­ra­tie, dont la richesse cul­turelle anci­enne et actuelle est con­sid­érable. La com­mu­nauté des Grecs à Brux­elles est en out­re car­ac­térisée par son inté­gra­tion et sa par­tic­i­pa­tion active à la vie sociale, cul­turelle et poli­tique locale, tout en met­tant tout en œuvre pour la préser­va­tion des tra­di­tions cul­turelles grec­ques et sa trans­mis­sion aux jeunes généra­tions.

La soirée d’ouverture du 5 févri­er mit en avant trois artistes venant de Grèce pour l’occasion : le célèbre pianiste Pet­ros Bouras et les deux pein­tres Yian­nis Adamakis et Chris­tos Keha­gioglou. Avec plus de 300 per­son­nes présentes, ce fut un véri­ta­ble suc­cès, rehaussé par la présence de Son Excel­lence Mme Eleft­he­ria Galathi­ana­ki, Ambas­sadeur de la Grèce en Bel­gique et de M. Charles Pic­qué, qui prirent la parole avant le con­cert dans la Salle des Mariages.

Le 6 févri­er le film « Poli­ti­ki Kouz­i­na » (A Touch of Spice) fut pro­jeté à la Mai­son du Peu­ple devant 80 per­son­nes. Ce film excep­tion­nel racon­te l’histoire d’un pro­fesseur d’astrophysique grec qui retourne à Istan­bul, la ville de son enfance, pour les funérailles de son grand-père. Redé­cou­vrant les racines de son héritage, il se remé­more com­ment cuisin­er les épices grâce aux leçons que don­naient son grand-père chez le marc­hand de saveurs du quarti­er.

La soirée du 7 févri­er se déroula en deux par­ties : d’abord le vernissage de l’exposition à la Mai­son Pel­grims de qua­tre artistes grecs vivant à Brux­elles ; ensuite une soirée lit­téraire à la Mai­son du Livre sur le thème : « Quelle est l’influence de l’expatriation sur l’écriture ?”,  avec trois écrivains grecs de Brux­elles et un tra­duc­teur français-grec Michel Volkovitch, en col­lab­o­ra­tion avec le Cer­cle Hel­lénique.

Le jeu­di 8 févri­er, à l’Hôtel de Ville de Saint-Gilles, un débat eut lieu avec un jour­nal­iste venu de Grèce, ain­si que Michel Theys et Jim­my Jamar, sur le thème « La crise, fer­ment de vivac­ité cul­turelle? », après un con­férence sur « L’utilisation intem­porelle de la langue grecque » par Prof. Athé­na Tsin­gari­da. Le ven­dre­di 9 fut con­sacré à un voy­age pho­tographique com­mé­morant les 60 ans de la sig­na­ture de l’accord de coopéra­tion entre la Grèce et la Bel­gique pour les char­bon­nages, une expo­si­tion Pho­tos à la Com­mu­nauté Hel­lénique et le same­di 10 févri­er clô­tu­ra la Semaine cul­turelle grecque à la Mai­son des Cul­tures  avec des dans­es tra­di­tion­nelles, de la gas­tronomie et un con­cert rock.

L’initiative a été fort appré­ciée par plus de 800 par­tic­i­pants. C’est pourquoi j’ai décidé de con­sacr­er chaque année une semaine cul­turelle à pays européen dont notre com­mune accueille un nom­bre impor­tant de ressor­tis­sants.